Il y a quelques mois, j’ai été contacté pour faire partie d’un programme. En résumé, vous postez des annonces en réalisant des copier-coller. Pas la peine de créer une équipe et donc de parrainer du monde.
C’était un peu troublant de devenir richissime en quelques années grâce à dix minutes de travail par jour. Bien sûr, je résume. La proposition comportait beaucoup plus d’ « ingénierie » de rémunération. Pour ceux qui se sentait en veine d’affilier des membres, un tel engagement était récompensé. Bref, c’était un MLM.
La promesse de ZeekRewards consistait à rémunérer des actes de publicité (ledit copier-coller) pour son site d’enchères en ligne.
C’est alors que la justice américaine est alertée par un organisme fédéral de contrôle des marchés financiers, la SEC ou Securities and Exchange Commission.
Celle-ci accuse en effet Zeekrewards de devoir beaucoup plus d’argent à ses membres qu’elle n’a d’avoirs disponibles. Et la justice tranche : c’est une chaîne d’argent de Ponzy. La fermeture autoritaire et administrative est prononcée.
Quels enseignements faut-il en tirer ?
Les uns vont dire : « encore une affaire qui va ternir l’image du secteur du marketing de réseau ». Les autres : « tous ces milliers de gens dupés et désespérés ! » Ces remarques ont du sens et de la pertinence.
En revanche, le cynisme n’étouffe pas celui qui écrit dans un blog que je ne vous recommande pas : « La preuve est faite qu’il vaut mieux être au début de ce type de programme afin d’être sûr de récupérer sa mise ». Autrement dit, c’est pas bien grave de gagner de l’argent en lésant ses semblables.
Par ailleurs, l’autopsie d’une entreprise qui disparaît du marché débouche sur de sempiternelles conclusions : mauvaise gestion, méconnaissance du secteur (en l’occurrence celui du MLM), intégrité douteuse, etc. Inutile d’en rajouter.
Ce qui m’intéresse dans cette histoire, c’est l’image ambivalente de notre métier : légal et pas légal à la fois. La fermeture d’une société comme Zeekrewads, et il y en eu d’autres, présente un intérêt certain.
Les Etats-Unis ont la réputation de savoir démasquer des opérateurs aptes à vous déclencher un pneumothorax spontané. C’est moins vrai en France, mais je ne souhaite pas entrer dans une polémique.
Si la force publique ferme Zeekrewards, et pourquoi pas Herbalife, Amway et j’en passe ? La pression d’air ambiante devient supportable avec cette réponse. Ces sociétés anciennes auront toujours plus d’argent disponible que de commissions à devoir. Dit autrement, les rémunérations ont une relation avérée avec les bénéfices réels que la compagnie engendre. L’intégralité des commissions est comprise dans le prix de vente des produits ou services. Ou si vous préférez, tous les revenus composent une partie du prix de revient. Pareil chez Automatic Mobile Cash, la question est la même.
D’où l’importance vitale de travailler avec des compagnies soumises à des contrôles indépendants ou externes.
Pardon pour ceux qui ont testé Zeekrewards. Je ne vous jette pas la pierre. Mais faites attention, bon sang, une prochaine fois !
Prenez soin de qui vous êtes
JeanPhi